Classes de mots - Slide #1

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Slide #1 00:00

L’APPRENTISSAGE DE L’ABSTRACTION

de Britt-Mari BARTH

Cet ouvrage est très difficile à résumer car il est d’une extraordinaire richesse. La volonté de Britt-Mari BARTH est de rompre avec un enseignement magistral qui n’implique pas assez intellectuellement l’élève et alors, ne lui permet pas un apprentissage efficace ainsi qu’une réelle autonomie. Comment permettre aux élèves d’aboutir à l’abstraction, à l’acquisition de concepts et leur donner le pouvoir de transférer leurs connaissances dans d’autres situations ? B.M.BARTH va chercher des réponses dans les travaux de la psychologie cognitive (notamment de Jérôme Bruner) mais aussi parfois dans les domaines de la neuropsychologie, la linguistique, l’intelligence artificielle… On pourrait croire que cet ouvrage ne concerne que l’acquisition de connaissances conceptuelles déconnectées de notre travail de tous les jours. Pourtant ce livre, en nous expliquant le fonctionnement de la pensée, nous apporte autant sur les moyens d’acquérir des savoirs de la pratique (par exemple, concernant la pratique instrumentale) que des savoirs plus "théoriques" (toutes les notions, les concepts musicaux…) L’auteur procède dans un premier temps à une analyse de démarches pédagogiques en se centrant sur les actions observables. Elle part de séquences pédagogiques en en dégageant les idées importantes. Elle s’interroge ainsi sur le rôle des consignes données aux élèves, sur le rôle des erreurs, des exemples positifs ou négatifs, leur pertinence, sur la préparation des cours, le climat affectif… Dans une seconde étape, elle procède à une analyse centrée cette fois sur les processus cognitifs sous-jacents. C’est l’occasion pour nous de décortiquer les opérations mentales qui sont nécessaires à nos élèves pour faire face à certaines tâches pédagogiques dans lesquelles nous les mettons et de voir par la suite quels genres de problèmes peuvent les bloquer. C’est aussi un plaidoyer pour une plus grande maîtrise par les enseignants de la structure des savoirs qui leur permette une meilleure construction et une plus grande pertinence des situations d’apprentissage. Ainsi, au-delà des exemples, connaître les attributs essentiels qui définissent une appoggiature (ou toute autre notion) peut permettre de créer des situations qui les fasse découvrir aux élèves. La méthode proposée a l’avantage de favoriser une meilleure compréhension des élèves et de diminuer le problème de la motivation. Par la suite, B.M.BARTH donne des suggestions pédagogiques pour entraîner les élèves à mieux se servir de ces "outils intellectuels" par la Métacognition. Il s’agit de leur apprendre à conduire consciemment leur pensée. Les enseignants prennent souvent conscience de la structure du savoir pour permettre aux élèves de l’élaborer. Pourtant une deuxième étape s’impose. Il s’agit que les élèves « prennent conscience des méthodes de pensée qui leur permettent effectivement de réussir pour qu’ils puissent les mobiliser volontairement dans une situation d’apprentissage ultérieure (p.141)» . La métacognition est ainsi la clef de l’autonomie. Par la suite, Britt-Mary BARTH va étudier la démarche d’Hilda TABA qui est proche de la sienne et tenter de voir ce qu’elles ont en commun ; à savoir un entraînement à la conceptualisation qui rend l’élève conscient du processus ainsi que l’accent mis sur l’acquisition d’un contenu. « La pensée ne peut pas s’exercer en dehors d’un contenu (page 166) »

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De : Sébastien Gagnonrss
Ajoutée :24 mai 2011


Tags: classes

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