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d'édition mentionnent ce que l'éditeur compte faire de l'ouvrage dont il a acquis les droits. Il est, c'est vrai, maître des tirages, de la forme finale de l'ouvrage (relié, broché, en édition club ou de poche) et de la stratégie commerciale en générale, s'il en a une. Peu font de la publicité, sauf pour des "grands auteurs", soit qu'ils estiment que c'est leur intérêt, soit parce que ces auteurs- là on su imposer cette obligation de publicité comme clause contractuelle. Quoi qu'il en soit l'éditeur a le devoir de commercialiser le produit dont il s'est par contrat assuré les droits. Au chapitre "paiement des droits" il sera bon de faire stipuler que l'éditeur devra communiquer à l'auteur, outre un chèque représentant le montant de ceux- ci, le détail des ventes de l'année (titre part titre, s'il a plusieurs ouvrages chez lui). Quand on reçoit un tel document, on a parfois la surprise d'y voir mentionné des sommes importantes correspondant à des "provisions" constituées pour des motifs variés. Certains éditeurs, sur ce plan, se comportent comme de véritables hamsters. Duré e d'e ffe t e t é te ndue de s contrats . ...Classiquement, les éditeurs ont a coeur de se réserver le maximum de droits. La première exigence concerne les coéditions avec des éditeurs étrangers. L'éditeur peut réclamer ou ne pas réclamer cette extension de ses droits. L'auteur peut accepter ou refuser. L'auteur débutant est évidemment en position de faiblesse ("Cher Monsieur, c'est ça ou rien"). Quand l'éditeur se voit concéder les droits pour les ventes dans des pays étrangers, l'éditeur avec qui il traite lui versera un certain pourcentage de droits. L'éditeur estimant que cette affaire le regarde, l'auteur n'est en général pas mêlé à ce genre de tractations et ignore à quel taux et dans quelles conditions l'affaire a été conclue. Mais, classiquement, auteur et éditeur devraient se partager les bénéfices : l'avance versée par l'éditeur étranger, puis la moitié des droits, par moitié. Certains éditeurs rogneront la part revenant à l'auteur en allèguant "des frais de contrats". Dans la mesure où son travail consiste à servir simplement d'intermédiaire, "d'agent"' ces frais sont de trop. ...L'auteur débutant sera sans toute effaré des précautions prises par les éditeurs quant à la "nature du support". En général les droits ne concernent pas que l'édition classique, sur support- papier, de l'ouvrage tel que, mais une multiplicité d'autres formes de diffusions de l'oeuvre telles que l'enregistrement du texte sur des cassettes audio, etc. beaucoup de contrats mentionnent maintenant le support cd- rom ainsi que "tous les supports présents ou futurs". ...Sauf mention du contraire, un auteur qui cède les droits d'un ouvrage à un éditeur le fait pour quatre vingt- dix ans. Seront donc mentionnés "ses héritiers ou ayant- droits". Ceci étant, quel est le destin d'un livre? Nous avons dit que les éditeurs faisaient 90 % de leur chiffre d'affaire avec 10% des ouvrages qu'ils mettent en circulation. Nous sommes aussi une civilisation de l'ephémère. Les confessions d'un homme politique ou les mémoires d'une vedette du schow bizz se vendront infiniment mieux qu'un traité de philosophie. Il peut alors s'agir de carrières fulgurantes, dont la durée de vie se chiffrera en mois. On peut classer les livres en trois catégories. Les best seller dépassent les quelques dizaines de milliers d'ouvrages en quelques mois. Les ventes peuvent monter à quelques centaines de milliers de volume. En dessous, des ouvrages plus modestes, avec des ventes allant de deux mille à dix mille exemplaires. En dessous encore, les ouvrages dont l'éditeur ne tardera pas à se désintéresser, à tort ou à raison. Il y a, bien sûr, une multiplicité de "carrières" d'ouvrages. Ma bande dessinée "L'informagique" (sortie en 1979), en dépit de ventes devenues homéopathiques, détient probablement le record absolu d'une publication liée à l'informatique. Mais, en règle générale, beaucoup de livres, sauf relance dans les medias, ont de nos jours des durées de vie brèves, dans le genre "quelques milliers la première année, quelques centaines la seconde puis quelques dizaines les années suivantes". Nous avons aussi cité l'exception où un livre continue de se vendre, par bouche à oreille, phénomène qui échappe alors à toute règle. Que faire alors quand un livre ne se vend plus? Claus e de dé s e ngage me nt. ...Un auteur peut s'estimer très insatisfait de la manière dont a été gérée son affaire. Un autre éditeur peutaissi lui proposer de reprendre l'ensemble de sa production, s'estimant mieux positionné pour ce type de produir. Il peut également vivre assez mal une situation assez classique où il croisera sans cesse des gens qui lui diront "Nous avons vainement essayé de nous procurer ton ou tes livres. Ils sont introuvables". ...Dans un contrats classique et selon la loi, l'auteur peut théoriquement récupérer ses droits sur un ouvrage s'il peut faire la preuve que celui- ci n'est plus disponible en stock et n'est pas susceptible de faire l'objet d'un retirage. Toute cette procédure est à la fois pénible, longue et coûteuse à mettre en oeuvre et impliquera une série de lettres recommandées avec accusé de réception, entroucoupées de délais. Par ailleurs les avocats spécialisés dans les questions de droits d'auteurs sont chers. Le mieux est donc de prévoir le coup dans le contrat lui- même, en faisant figurer une clause de désengagement,
www. jp-petit. org/dangers/edition/edition. htm 6/8

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De : D. Abdourss
Ajoutée : 3 septembre 2012


Tags: test

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