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portant sur le nombre d'exemplaires vendus. C'est une sage précaution. Ceci étant un éditeur objectera que les ventes d'un livre peuvent mettre du temps à décoller. Les années passent vite. Disons qu'une clause comme : "Si, après un minimum de deux (ou trois) années de mise en vente, les ventes annuelles de l'ouvrage tombent en dessous de cent exemplaires, le présent contrat deviendra caduc. L'auteur récupérera alors l'ensemble des droits qu'il avait concédé à l'éditeur". Si l'éditeur renâcle, descendez le chiffre à 70 ou 50. Cela ne fera que repousser l'échéance. En effet, si personne ne parle de votre livre, les ventes finiront pas s'effondrer complètement, à moins que l'éditeur, disposant d'un journal, puisse entretenir un filet de ventes par correspondance. Vendre cinquante livres par an, ça n'est plus du commerce. ...Dans tous les cas de figure, la position de l'auteur débutant reste délicate, l'éditeur étant en position de force. Mais il y a des taux de droits inacceptables, des clauses qui vous garottent un auteur de belle façon. Je sais que j'ai refusé, il y a vingt ans, des clauses selon lequelles j'étais censé céder à un éditeur la propriété de mes personnages de bandes dessinées, en lui garantissant l'exclusivité d'un genre que je venai de créer de toute pièce (le recours à la bande dessinée pour étayer un discours à vocation pégagogique). Conclus ion. ...Dans ces quelques lignes j'ai essayé d'avertir le candidat- auteur des écueils qu'il pourrait rencontrer sur son chemin ainsi de quelques mesures lui permettant de les éviter ou de les contourner. ...Si l'aventure vous semble décourageante, ce que je comprendrai fort bien, il vous restera à vous lancer dans "l'édition électronique" en inscrivant vos écrits sur des cd (prix de revient actuel : cinq francs, capacité : 5000 pages de BD au trait,ou trente livres de 200 pages). A moins que, nostalgique, vous ne reveniez deux siècles en arrière. Ci- après, la "bête à corne" sur laquelle je travaillais, quand j'avais vingt ans. Ce dessin à la plume est de moi. Au premier plan, deux épaisses pierres lithographiques, adossées au chevalet, puis l'épaisse feuille de cuir sur laquelle viendra s'appuyer le couteau, à droite, en position dressée. Juste en dessous, quelques rouleaux encreurs. Au dessus du chevalet un plateau sur lequel on pose les feuilles de papier à la cuve, humectée avant l'impression.

...La litho n'est plus utilisée que pour des tirages limités (une cinquantaine d'exemplaire) d'oeuvres ou de reproductions d'oeuvres. C'est une technique curieuse. Les pierres sont d'abord "grainées". On en frotte deux l'une contre l'autre et la finesse du grain dépend du sable qui sert d'abrasif. Si on encrait alors ces pierres ainsi graînées et qu'on presse dessus une feuille vierge, non par dans une presse verticale mais sous un "couteau,,dans un geste qui évoque la façon dont on sèche l'encre d'une feuille, à l'aide d'un papier buvard, en faisant glisser le tranchant de sa main, on obtiendrait une teinte noire uniforme. ...L'artisan commence par dessiner sur ces pierres à l'aide d'un crayon lithographique, ou d'encres. S'il s'agit d'une vue de
www. jp-petit. org/dangers/edition/edition. htm 7/8

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De : D. Abdourss
Ajoutée : 3 septembre 2012


Tags: test

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