Classes de mots - Slide #4

(Afficher tous les bulles et contenus de cette présentation)

Contenu

Slide #4 00:15

Avant de poursuivre, prenons tout de même un petit exemple dans le domaine musical (non fourni dans le livre…) : en travaillant différents morceaux, les élèves ont rencontré des appoggiatures. Nous leur avons montré comment les jouer mais, saurontils les repérer ? D’après certains exemples proposés, ils peuvent émettre l’hypothèse qu’en plus d’être une note conjointe, une appoggiature est dissonante. Après vérification avec d’autres exemples (bien choisis), ils seront alors amenés à voir qu’une appoggiature n’est pas forcément dissonante et à faire de nouvelles hypothèses (est-ce une note instable, une note hors harmonie ?…) qui nécessiteront aussi des vérifications. Une fois les attributs bien déterminés, les élèves auront bien compris le "concept d’appoggiature". Voici donc le schéma proposé par Britt-Mary BARTH pour l’enchaînement des opérations mentales, ce qu’elle nomme "l’inférence et sa vérification". a. Perception : donner une signification aux sensations, distinguer des différences. b. Comparaison : distinguer des ressemblances en fonction d’un critère qui est de même nature et du même niveau d’abstraction. c. Inférence : tirer une conclusion hypothétique à partir d’une combinaison constante de ressemblances parmi celles distinguées. d. Vérification de l’inférence : vérifier la constance de la combinaison dans tous les exemples mis à la disposition. e. Répétition de c et d : en cas d’échec de la vérification, modifier la conclusion et faire une nouvelle vérification. Sans résumer la suite du chapitre 6, notons pour finir une distinction importante : la différence entre l’abstraction et la généralisation. « L’abstraction est une opération mentale qui considère à part un ou plusieurs éléments d’une perception en négligeant les autres. La généralisation est une opération mentale par laquelle on étend à une classe entière ce qui a été observé sur un nombre limité de cas singuliers appartenant à cette classe ». Pourquoi insister sur cette distinction ? C’est qu’il faut encourager le passage de l’abstraction à la généralisation, passage qui ne va pas de soi et nécessite un effort. Si les exemples donnés à l’élève se ressemblent, celui-ci « va se souvenir de la règle par rapport à ces exemples limités et l’appliquer uniquement dans un contexte connu ». La "bonne mémoire" des élèves n’est donc pas à minimiser et celle-ci peut nous laisser croire que l’élève a "généralisé" alors que face à des situations bien différentes, l’élève ne sera pas capable d’opérer un transfert. Notons cependant que « l’abstraction qui précède la généralisation peut être une fin en soi et mener à un produit spécifique ». Si nous travaillons sur l’écriture musicale de Boccherini, le résultat de cet apprentissage est bien au niveau de l’abstraction. La connaissance qui en résulte n’est pas directement généralisable. Mais elle pourra devenir plus tard un exemple pour de futurs concepts à apprendre… « On peut abstraire sans généraliser, mais pas généraliser sans abstraire (page 128) ».

Information

De : Sébastien Gagnonrss
Ajoutée :24 mai 2011


Tags: classes

Partager

URL :

Sélectionnez puis faites CTRL-C pour copier l'URL ci-dessus

Intégrez cette vidéo sur votre site :

Sélectionnez puis faites CTRL-C pour copier l'URL ci-dessus

Partagez cet instant :

Sélectionnez puis faites CTRL-C pour copier l'URL ci-dessus